Le piano à queue .
Ce siège a une furieuse envie d'embrasser mon rusé inférieur ;
Et pour ne pas offenser ce seigneur en bois ,
Il est de rigueur de lui montrer mon attrait ;
Ainsi sans aucun enfants de l'air pour m 'ennuyer .
Et m'outillant d'un peu de lumière ; j'attends comme un inquiet ;
La question qui va m'être posée :
Que faîtes -vous le soir ?
Le superflu de l'ardent danse divinement ;
Devant mes yeux égarés cherchant la bonne position .
Afin d'user du talent que les dieux ont versés ;
Sur mon berceau autrefois ,
Celui de jouer d'un piano à queue en bois .
Calant mes chers souffrants sur la lyre ;
Je prédispose mon esprit à devenir musical .
Mon intreprète des âmes se fait muet ;
La partition se joue dans ma tête .
Les cordes vibrent , bouillonnantes , en acier ;
Elles ne résistent pas au rythme éffréné de mes chères mouvantes .
Ralentissant leur cadence. Veillant au marteau .
Restant à sa place .
Mes jeux excessifs seraient néfastes aux notes ;
Que je délivre alors avec délicatesse ..
J'use de parcimonie et d'une pointe de hardiesse .
Pour que les notes s'envolent et restent un instant ;
Dans l'air figé comme transcendant tout ce qui se trouve autour ,
C'est de la magie ..
Mes gammes chromatiques et diatoniques se mélangent ;
Explorant les notes aux aspects bien étranges .
Celle où mon esprit voit la porte du jour .
S'ouvrir sans un bruit glissant tel un gant de velours ;
Laissant filtrer toute la poèsie du monde en moi .
La seule , l'unique que mon esprit entrevoit ;
C'est celle de l'amour qui est universel .
Car mises toutes ensembles ,
Les notes sont belles .
Je ne suis pas celui qui joue de la musique ;
C'est la musique qui me guide à être ce que je suis ;
Ainsi je touche à toutes les touches furieusement ;
Et mon coeur palpite , enfrangé de mes mouvements ..,
Empruntant un chemin harmonieux vers un paradis des oreilles gracieux .
La musique cesse de résonner dans l'agréable pièce aux engrenages délicats ;
Que mon esprit a tendance à oublier parfois ..
J'entends au loin les applaudissements ;
Que je reverse par une caresse à mon élément.
Je me lève prenant soin d'accorder un salut au public ;
Et le rideau devant moi se baisse de façon acoustique ...
Enfin les enfants de l'air retrouvent leur liberté ;
Et mon coeur s'accélère par tant de beauté ..
Mes maîtres muets sont absents ce soir ;
Pas besoin de longs discours il est bien trop tard ..
Chaque jour je touche à mon piano en bois ,
Au flambeau de la Lune , vous ne me croyez pas ?
Essayer un jour si l'occasion se présente ...
De danser avec le silence ..
Cela est céleste je vous accorde un peu ,
Comme celui de jouer sur un piano à queue .