Le piano à queue .

Publié le par Silion Keila

Ce siège a une furieuse envie d'embrasser mon rusé inférieur ;

Et pour ne pas offenser ce seigneur en bois ,

Il est de rigueur de lui montrer mon attrait ;

Ainsi sans aucun enfants de l'air pour m 'ennuyer .

Et m'outillant d'un peu de lumière ; j'attends comme un inquiet ;

La question qui va m'être posée :

Que faîtes -vous le soir ?

Le superflu de l'ardent danse divinement ;

Devant mes yeux égarés cherchant la bonne position .

Afin d'user du talent que les dieux ont versés ;

Sur mon berceau autrefois ,

Celui de jouer d'un piano à queue en bois .

Calant mes chers souffrants sur la lyre ;

Je prédispose mon esprit à devenir musical .

Mon intreprète des âmes se fait muet ;

La partition se joue dans ma tête .

Les cordes vibrent , bouillonnantes , en acier ;

Elles ne résistent pas au rythme éffréné de mes chères mouvantes .

Ralentissant leur cadence. Veillant au marteau .

Restant à sa place .

Mes jeux excessifs seraient néfastes aux notes ;

Que je délivre alors avec délicatesse ..

J'use de parcimonie et d'une pointe de hardiesse .

Pour que les notes s'envolent et restent un instant ;

Dans l'air figé comme transcendant tout ce qui se trouve autour ,

C'est de la magie ..

Mes gammes chromatiques et diatoniques se mélangent ;

Explorant les notes aux aspects bien étranges .

Celle où mon esprit voit la porte du jour .

S'ouvrir sans un bruit glissant tel un gant de velours ;

Laissant filtrer toute la poèsie du monde en moi .

La seule , l'unique que mon esprit entrevoit ;

C'est celle de l'amour qui est universel .

Car mises toutes ensembles ,

Les notes sont belles .

Je ne suis pas celui qui joue de la musique ;

C'est la musique qui me guide à être ce que je suis ;

Ainsi je touche à toutes les touches furieusement ;

Et mon coeur palpite , enfrangé de mes mouvements ..,

Empruntant un chemin harmonieux vers un paradis des oreilles gracieux .

La musique cesse de résonner dans l'agréable pièce aux engrenages délicats ;

Que mon esprit a tendance à oublier parfois ..

J'entends au loin les applaudissements ;

Que je reverse par une caresse à mon élément.

Je me lève prenant soin d'accorder un salut au public ;

Et le rideau devant moi se baisse de façon acoustique ...

Enfin les enfants de l'air retrouvent leur liberté ;

Et mon coeur s'accélère par tant de beauté ..

Mes maîtres muets sont absents ce soir ;

Pas besoin de longs discours il est bien trop tard ..

Chaque jour je touche à mon piano en bois ,

Au flambeau de la Lune , vous ne me croyez pas ?

Essayer un jour si l'occasion se présente ...

De danser avec le silence ..

Cela est céleste je vous accorde un peu ,

Comme celui de jouer sur un piano à queue .

Le piano à queue .
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